Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 12:47
"Nous devons revenir à une part de marché de 1% d’ici 2016"

Après une traversée du désert, Mazda dispose cette année de nouveaux produits, CX-5 et Mazda 6, qui doivent lui permettre de se relancer et de redynamiser son réseau de distribution, avant l'extension du plan produit à 6 ou 7 autres nouveautés d'ici 2016, comme l'explique Philippe Geffroy, président de Mazda France.

Autoactu.com : L’année 2013 doit marquer le renouveau de Mazda en France, avec deux nouveautés majeures, CX-5 et Mazda 6. Mais dans quel état est aujourd’hui votre réseau de distribution avec plusieurs années de vache maigre ?
Philippe Geffroy
: En quelques années, les ventes de la marque sont tombées de 15 000 unités à 5 300 l’année dernière. Cette baisse de volume, liée à un manque de nouveautés produits et à la crise, s’est traduite par un désengagement de nombreux concessionnaires, qui par ailleurs étaient sollicités par d’autres marques plus porteuses. Ainsi, en 18 mois une vingtaine de sites ont été fermés et le réseau ne compte plus aujourd’hui que 118 points de vente.
Nous avons aussi incité nos concessionnaires multisites à transformer leurs points de vente annexes en réparateur agréé pour réduire leurs coûts. Certains répartissent aussi leur coût de structure sur plusieurs marques. C’est le cas de Georges Legrand qui envisage d’intégrer Suzuki au site exclusif qu’il nous a consacré sur Rennes. L’arrivée de deux nouveautés cette année nous permet de commencer à redéployer la marque, avec une dizaine de nominations sur des territoires abandonnés, Lyon sud, Lille, Tours par exemple, et prochainement La Rochelle, avec des structures mieux adaptées au volume actuel. Nous avons encore de nombreux open-points, notamment dans l’Ouest parisien.

AA : Quelle a été la rentabilité de votre réseau en 2012 et à quel niveau se situe le point mort d’une concession ?
PG
: En 2012, le réseau a perdu de l’argent, -0,5% en moyenne, avec des concessionnaires exclusifs à +0,3%, grâce aux performances exceptionnelles de certains d’entre eux, à Metz ou à Gex, par exemple.
Globalement, nous estimons qu’il faudrait des volumes minimum de 100 VN par point de vente exclusif et un peu moins pour les sites multimarques. Toutefois, cette année, avec un mix qui sera composé à plus de 50% par CX-5 et Mazda 6, le prix moyen et les marges vont nettement s’améliorer et les volumes n’auront pas forcément besoin d’être élevé. Toutefois, chaque cas est unique. Notre excellent concessionnaire de Metz, Philippe Blanquier, premier de France avec un volume de 200 VN, a souhaité ouvrir un autre site exclusif à Thionville, chose que nous aurions déconseillé à tout autre concessionnaire.

AA : Quelles sont vos ambitions commerciales pour cette année ?
PG
: Nous tablons sur un volume de 7 000 immatriculations, dont 3 000 CX-5 et 1 800 Mazda 6. Cela peut paraître élevé dans le contexte actuel mais il faut savoir que nous avions un portefeuille de commandes à fin 2012 de 1 000 CX-5 que nous livrerons cette année. A fin février, nous sommes la marque qui progresse le plus sur le marché et à mi-mars nous sommes à +30% d’immatriculations et +22% de prises de commandes.
Nous avons été confrontés à de gros problèmes de délais sur CX-5, avec 9 mois d’attente en novembre qui sont ramenés aujourd’hui à 4 mois. Alors que la demande au Japon porte habituellement sur les motorisations essence ou hybride, notre moteur Diesel, particulièrement performant, y remporte un franc succès, ce qui a créé ces problèmes de disponibilités. Aujourd’hui, les capacités de production mondiales ont été augmentées à 240 000 unités, contre 160 000 auparavant.

AA : Disposez-vous de moyens commerciaux suffisants pour redonner de la notoriété à la marque en France ?
PG
: Il n’y a pas de raison que nous fassions en France une part de marché de 0,3%, soit des volumes équivalents à ce que la marque vend en Autriche ou en Suisse. Notre objectif est de revenir à une part de marché de 1% d’ici 2016. Après un cercle vicieux "manque de produits-réduction de la taille du réseau-baisse de la notoriété", nous devons repartir sur une dynamique vertueuse mais pour cela nous devons en effet convaincre la marque de surpondérer nos budgets de communication pour obtenir les résultats que mérite notre marché, le troisième en Europe. C’est un sujet qui sera finalisé après la clôture des comptes de la marque (fin mars).
Pour CX-5, produit de volume sur un segment en forme, nous avons communiqué en télévision, mais ce ne sera pas le cas pour Mazda 6 sur un segment trop limité. Nous communiquerons en revanche davantage sur Internet et en direct sur le terrain auprès des entreprises, clientèle qui doit représenter 30 à 40% de ses volumes de vente. Nous avons notamment ciblé une trentaine de concessionnaires capables de proposer un service valorisant et distinctif aux entreprises clientes de Mazda 6.

AA : Le constructeur Mazda réalise-t-il des volumes de vente suffisant pour rentabiliser les investissements colossaux nécessaires pour développer de nouvelles plateformes et de nouveaux moteurs performants ?
PG
: Notre stratégie de retour à la rentabilité passe par une réduction des coûts, en mutualisant la plateforme et les moteurs pour CX-5 et Mazda 6, des voitures positionnées pour se vendre sur tous les marchés mondiaux. Ce sont deux modèles qui doivent générer de la rentabilité et de la notoriété, avant de renouveler nos Mazda 2 et 3 et d’étoffer notre gamme, avec 6 ou 7 nouveaux modèles d’ici à 2016, comme, par exemple, un CX-3.
Nous mutualisons aussi nos coûts à travers des partenariats ponctuels comme le partage de la future plateforme de Mazda 2 avec une citadine Toyota, deux modèles qui seront fabriqués au Mexique, ou la production commune au Japon de la future MX-5 et du Spider Alfa Romeo, même si les moteurs seront différents. Nous produisons 1,3 million de véhicules, ce qui est encore suffisant pour vivre seul.
 

 

Autoactu.com le 21/3/2013

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Hier la boite à vitesse de ma Mazda 5 (2012) a lâché, plus possible de passer une vitesse.<br /> Le dépanneur l'a emmené chez le garagiste concessionnaire Mazda pour réparation car la voiture est sous garantie.<br /> Le garagiste m'annonce sans sourciller que la voiture sera minimum 4/5 semaines au garage car son personnel est en vacances et qu'il n'a pas de voiture à me prêter pendant ce temps-là.<br /> J'ai téléphoné à Mazda France pour avoir une solution pendant ce mois car je ne peux pas me permettre de louer une voiture et je ne peux pas me permettre de manquer au travail car je risque de me faire licencier.<br /> Ni Mazda France ni le concessionnaire Mazda Annecy ne peuvent rien pour moi, depuis ce matin il me renvoient l'un vers l'autre sans me resoudre le probleme de mobilité pendant 1 mois! <br /> J'ai toujours été content de cette marque, c'est ma troisième Mazda, alors s'il vous plaît, est-ce que Mazda peut trouver une solution à mon problème?<br /> Ce n'est pas possible qu'il n'y ai pas d'autre solution que de louer une voiture pendant tout ce temps alors que je ne suis pour rien dans la défaillance de la voiture. <br /> Meilleures salutations.<br /> E.Lenourry
Répondre
B
Bonjour j'ai acheté le mazda cx5 2litres2 150ch bva en août 2013 j'en suis a12000 km j'ai un problème voyant rouge défaut pression d'huile j'envoie mon véhicule chez mon concessionnaire mazda Marseille et me dise qu'il faut que je paye 100 euros pour vidangé le moteur que ces pas pris en charge par eux. Donc résumé véhicule préconise la révision à 20000 km alors qu'il va falloir que je le mène tous les 10000km pour une vidange puis 10000km après pour la révision ces vraiment pas sérieux ces une honte
Répondre
B
bonjour ,<br /> propriétaire d'une mazda MX5 de 09/2010 depuis 4 mois qui a 44 000 kms , je suis intervenue par courrier suite à un problème de roulement du pont arrière. nous nous en somme aperçus 1 mois après l'avoir acheté (cette voiture était encore sous garantie) et avait déjà ce problème lorsque nous l'avons acheté, j'ai sollicité le SAV qui m'a répondu que la garantie était dépassée de 2 mois en refusant la prise en compte de cette réparation,1300€ pour changement du roulement ou 3 000€ pour changement du pont arrière carrément. le concessionnaires nous disent ne jamais avoir vu ce cas et qu'il faudrait que cela soit pris en charge par Mazda. que faut-il faire pour que cette anomalie de pièce d'origine soit reconnue comme défaillante et prise en charge par MZAD.<br /> Mazda parle de mécanique d'exception sur ces véhicules, je voudrais bien en avoir la preuve par la prise en compte de cette réparation.
Répondre
D
bonsoir<br /> propriétaire d'une mazda 5 modèle 2007 depuis 1 an, et ayant de gros problèmes de fap qui a priori ne peuvent pas être solutionné de facon radicale par votre SAV,et même après avoir étudié une proposition faite par votre service commerciale très frileuse sur la reprise de ce véhicule défectueux que vous avez mis sur le marché et qui a mon sens a un problème constructeur au vu des forums que j'ai put consulter,je suis tout aussi frileux pour réinvestir plus de 20 000€ pour le même véhicule qui à peut être les mêmes problèmes de fiabilitée.<br /> c'est dommage car ce véhicule sur d'autres aspects, espace intérieur, options, coffre, porte coulissante et conduite est agréable ,mais avoir un problème aussi couteux que le fap qui peut couter 4000€ tous les 100 000 kms n'est pas supportable pour un particulier qui rembourse peut être encore un crédit<br /> Que peut faire mazda dans ce genre de situation <br /> cordialement<br /> mr joel Durfort
Répondre

Sites Internet