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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 09:11
Jean-Luc Gérard, président de la Csiam ne voit pas de signes de ralentissement de la baisse du marché automobile

Pour le président de la Csiam, le marché automobile pourrait descendre en dessous de 1,8 million d’unités cette année.

"La crise que nous n’avons pas eu en 2008, nous l’avons aujourd’hui", constate Jean-Luc Gérard, président de la Csiam, l'organisation qui représente les constructeurs étrangers.
"Les tendances des commandes des deux premiers mois ne sont pas bonnes et l’activité reste basse en mars qui est traditionnellement un mois fort en commandes. Si nous avons 1,8 million de véhicules en VP ce serait bien mais je pense que nous serons en dessous", a expliqué Jean-Luc Gérard, lors d’une rencontre avec des journalistes. "Je ne vois pas ce qui pourrait faire que le second semestre soit meilleur", a-t-il dit.
La baisse des ventes aux particuliers, "tombée pour la première fois à 50% du marché" alors même que l’offre produit est dynamique est "très préoccupante", estime Jean-Luc Gérard.
"Nous sentons un tassement très fort de la demande malgré l’effet d’offres et des catalogues produits des constructeurs qui n’ont jamais été autant garnis." Une demande que même les offres commerciales ne parviennent pas à animer : "nous n’avons pas coupé les moyens commerciaux et nous ne vendons pas les véhicules au prix tarif. Sur le segment des petites voitures, il faut faire au moins 12% et les remises peuvent monter jusqu’à 20%", ajoute-t-il.
Ce cumul baisse de volume, baisse des prix est de plus couplé à une baisse de la demande en après-vente qui va peser sur les réseaux en 2013. "La demande sur la réparation automobile a chuté considérablement. Les gens consomment moins de service et nous aurons du mal à conserver un modèle de distribution avec une forte capillarité", estime Jean-Luc Gérard.
"Le modèle économique qui tenait pour une bonne part sur l’absorption des frais fixes par l’après-vente ne fonctionne plus", analyse le président de la Csiam qui estime inévitable une restructuration des réseaux. Celle-ci devrait se traduire cette année par des mesures de réduction de personnel notamment dans l’après-vente et la réduction du nombre de points de vente dans les réseaux primaires et secondaires.
Comment relancer le marché ? "Il faudrait une relance de la demande avec des aides gouvernementales, mais nous y croyons assez peu", a dit Jean-Luc Gérard. Pour autant, il estime qu’une "prime graduelle" pour la reprise de véhicules très anciens sur l’idée d’une prime de conversion pour les véhicules Diesel anciens, évoquée par le gouvernement au début du mois, pourrait être une piste.
La Csiam plaide également pour une révision de la fiscalité et soutient notamment auprès des Pouvoirs publics la suppression du plafonnement de l’amortissement pour les véhicules de sociétés.

 

Autoactu.com le 25/03/2013

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